L’établissement d’interprètes

Au XVIe et XVIIe siècles, les nations alliées favorisent l’échange de jeunes hommes entre eux. Ceux-ci ont pour mission de se familiariser avec les langues et les mœurs des peuples étrangers. Samuel Champlain constate l’importance de cette pratique lors de son voyage en 1603 et y participe. Les récits de Champlain sont avares de détails sur la vie de ceux que l’on appelle aussi «truchements». Par exemple, Nicolas de Vignau vit avec les Anishinabeg et participe à l’expédition de Champlain en 1613. Pour sa part, Étienne Brûlé vit avec les Innus, les Anishinabeg et la Nation huronne-wendat [1] et côtoie Champlain en 1615.


[1] Aujourd’hui nommés Nation huronne-wendat, ces Autochtones sont appelés Hurons par Champlain.

Sources :

  • Champlain, Samuel de. 2009. À la rencontre des Algonquins et des Hurons 1612-1619. Éditions Septentrion : Québec, p.71.
  • Fisher, David Hackett. 2011. Le rêve de Champlain. Les Éditions du Boréal : Montréal, pp. 341-342.
  • Litalien, Raymond et Denis Vaugeois (sous la dir.). 2004. Champlain, La naissance de l’Amérique française. Éditions Nouveau Monde : Sillery, p.182.

 

Champlain et Brûlé à la chute au Récollet, rivière des Français, 1612. 

Bibliothèque et Archives Canada, no d’acc 1972-26-209

Brûlé approche du lac Supérieur

Library and Archives Canada; Copyright: Canada Post Corporation

Champlain, Samuel de. 1973. «Les voyages faits au grand fleuve sainct Laurens par le sieur de Champlain Capitaine ordinaire pour le Roy en la marine, depuis l’année 1608. iufques en 1612». Dans Œuvres de Champlain. Éditions du jour : Montréal,