ITINÉRAIREs DÉCOUVERTEs
Papineau
Lorsqu’en 1613, Samuel de Champlain remonte la rivière des Outaouais vers l’île aux Allumettes, il note une autre rivière, « fort belle et spacieuse », la rivière de la Petite Nation. Elle doit son nom aux Weskarinis, qu’on appelle aussi la Petite Nation des Algonquins, qui vivaient de chasse, de pêche et de cueillette et qui se rassemblaient l’été à l’embouchure de la rivière. Entre 1630 et 1650, les attaques répétées des Iroquois contre les populations algonquiennes vont pousser les Weskarinis à chercher refuge auprès des Français et à déserter les rives de l’Outaouais et de ses affluents en 1649.
Église de Saint-Fidèle
L’église de Saint-Fidèle de Fassett fut érigée en 1918 par les entrepreneurs Lalonde et Lépine de Saint-André-d’Argenteuil selon les plans de l’architecte Charles Brodeur de Hull. L’église actuelle a été construite sur le site d’une chapelle-école qui se trouvait sur place depuis 1909. Au fil des ans, l’église a subi plusieurs modifications.
Maison Adélard-Quesnel
Vers 1889, Adélard Quesnel fait construire sa demeure. Homme de politique, il était conseiller municipal de 1896 à 1899, puis maire de Saint-André-Avellin de 1912 à 1915 et de 1917 à 1919. À son décès en 1938, la maison est léguée à sa fille, Simone. Cette dernière l’habite plusieurs années. Aujourd’hui la maison a trouvé une seconde vocation touristique : le Gîte du passant Gil-Ann en exploite toute la richesse ancestrale. La résidence est classée site patrimonial.
Passerelle piétonne au-dessus de la rivière
Le village de Saint-André-Avellin s’est doté d’un circuit patrimonial géré par la Société historique du village qui commence au musée des Pionniers. Cette même société a construit une passerelle d’une longueur de 40 mètres qui permet de franchir à pied sec la rivière de la Petite Nation.
Circuit patrimonial de Papineauville
En parcourant les rues de Papineauville, dessinées en 1853 par Denis-Benjamin Papineau, on peut admirer l’église et son presbytère, le parc du moulin seigneurial Papineau, le quai qui accueillait autrefois les bateaux à vapeur, ainsi que de nombreuses maisons patrimoniales dont les bâtisseurs ont joué un rôle important dans la communauté. Une brochure du circuit qui répertorie les 69 lieux et bâtiments patrimoniaux du village est offerte en ligne et sa version papier à l’hôtel de ville.
Réserve écologique de la Forêt-la-Blanche
La réserve écologique de la Forêt-la-Blanche a été constituée officiellement le 8 octobre 2008. Située à Mayo, sur les rives du lac la Blanche, d’où son nom, elle est l’une des dernières forêts primitives du sud du Québec et couvre une superficie de 2 052 hectares. Des sentiers de randonnée et d’interprétation parcourent le parc et il est possible d’y faire de la randonnée été comme hiver, à pied, en raquette ou en ski de fond. Un pavillon d’interprétation géré par les Amis de la Forêt-la-Blanche est ouvert au public les samedis et dimanches de 10 h à 16 h.
Grotte du mont Saint-Joseph
Aménagée en 1912 par le curé J.-Procule Bélanger avec l’aide de son vicaire, l’abbé Wilfrid Cadieux, et des paroissiens du village de Saint-André-Avellin, la grotte du mont Saint-Joseph a ensuite été entretenue par les religieuses de la Providence. La grotte deviendra un lieu de pèlerinage qui sera cédé à la municipalité en 1972.
Parc du Cadran solaire de Papineauville
La municipalité de Papineauville est située sur le méridien lui-même à 75 degrés à l’Ouest de Greenwich. Numéro du catalogue de la CCSQ : 368-OUTA-010 (c’est le 368e cadran de tout le Répertoire de la Commission des Cadrans solaires du Québec et le 10e cadran inscrit dans la région de l’Outaouais). Son cadranier est M. André Beaulieu de Montréal.
Église Saint-André-Avellin
Construite entre 1886 et 1888, l’église Saint-André-Avellin est la plus ancienne église de la Petite-Nation. Elle a été précédée d’une première bâtisse qui a entièrement brûlé. De style néobaroque, elle est construite en pierre de taille et comporte un toit de tôle. La paroisse de Saint-André-Avellin est née de la volonté du village d’avoir son curé en 1849 lorsque ses habitants convainquent celui de Notre-Dame-de-Bon-Secours de venir plutôt s’installer chez eux. L’église fait partie de l’inventaire des lieux de culte du Québec.
Musée des pionniers
Le Musée des pionniers de Saint-André-Avellin expose des centaines d’objets illustrant le mode de vie et les traditions des pionniers du XIXe siècle. On peut y admirer des meubles et des ustensiles de cuisine, des outils de travail, des vêtements et des bijoux. Ses collections comptent plus de 600 photographies anciennes, des romans du XIXe siècle, des collections de manuels scolaires, des coupures de vieux journaux et des écrits sur la vie des pionniers. Une remise expose de nombreuses machines aratoires anciennes. Il est ouvert au public pendant la période estivale.
Chemin du Lac-Grosleau
Le chemin du Lac-Grosleau doit son nom à Pierre Grosleau, un métis né dans l’Ouest et sans doute commerçant pour la Compagnie du Nord-Ouest. Il s’installera sur une terre ne lui appartenant pas encore au nord de Saint-André-Avellin avec sa femme et un premier enfant. Il en aura quatorze. Le chemin suit la rivière Petite-Nation et offre de belles vues sur le paysage et sur les fermes éparpillées. Il permet également d’admirer les chutes Joubert qui cascadent sur la rivière de part et d’autre de l’île sur laquelle était installée la scierie de Félix Proulx. Le petit pont a été le premier à relier Saint-André-Avellin et Ripon.
Chutes de Plaisance
Dans les premiers temps de la colonisation, au début du XIXe siècle, la famille Papineau s’associe à des entrepreneurs forestiers anglophones qui exploitent la scierie de Sault-de-la-Chaudière située près de Plaisance. Le Sault-de-la-Chaudière est l’une des chutes les plus spectaculaires de l’Outaouais avec des eaux qui s’engouffrent dans un chenal rocheux étroit pour retomber 67 mètres plus bas.
Parc national de Plaisance
Situé sur la rive nord de la rivière des Outaouais, à proximité du village de Plaisance, le parc national de Plaisance abrite une faune très diversifiée dans ses baies et ses marais. Le territoire du parc est une importante halte migratoire qui reçoit annuellement des milliers d’oiseaux.
Église Sainte-Angélique
L’église Sainte-Angélique a été construite en 1902-1903 par l’architecte montréalais Casimir St-Jean. Elle a remplacé une église plus ancienne devenue trop petite. C’est un des plus beaux lieux de culte de l’Outaouais avec deux types de pierres sur sa façade et un jeu de couleurs à la pointe de son clocher. L’édifice d’influence éclectique présente un plan en croix latine qui se compose d’une nef rectangulaire, d’un large transept et d’un chœur en saillie terminé par un chevet plat. À l’intérieur, les décors peints ont été réalisés par Toussaint-Xénophon Renaud et Joseph Saint-Charles. Le bâtiment est cité immeuble patrimonial.
Maison du meunier
La maison du meunier a été construite vers 1824 par le seigneur Papineau pour y loger son meunier, Joseph Joubert. Elle était située face au moulin à farine, sur le ruisseau. C’est une maison typique néoclassique québécoise avec son toit à deux versants, ses trois lucarnes, son revêtement de clins de bois et ses fenêtres à grands carreaux. Plusieurs générations de meuniers s’y sont succédé. Depuis 1920, la maison est habitée par la famille Duquette qui a donné son nom à la rue. La maison est inventoriée.
Maison du registrateur
Construite entre 1840 et 1850, la maison du registrateur, ou maison Tucker, a appartenu à l’industriel et marchand Stephen Tucker. Le bureau de poste de Papineauville s’y installe de 1853 à 1870. En 1902, la maison abrite le bureau d’enregistrement du comté de Papineau tenu par le notaire et registrateur Philémon de Varennes. Dans l’annexe ouest, Philémon de Varennes fait construire une chambre forte pour le bureau d’enregistrement. Plus tard, le registrateur Jean-Jacques d’Amours prend la relève et fait construire une autre chambre forte dans l’annexe est. Le bureau d’enregistrement déménagera finalement en 1981. La maison est inventoriée.
Cimetière Notre-Dame-de-Bonsecours
Le cimetière Notre-Dame-de-Bonsecours est inauguré en 1861 sur un terrain acheté au seigneur Papineau pour remplacer l’ancien cimetière situé à côté de l’église. Lieu de sépulture catholique, il compte des statues en bois sculptées par Louis Jobin, sculpteur renommé pour sa statuaire religieuse. Le calvaire qui date de 1907 ainsi que la statue L’éducation et la vierge réalisée en 1914 peuvent être admirées au fond du cimetière. On retrouve également dans ce cimetière le caveau funéraire de la famille Bourassa conçu par Napoléon Bourassa, architecte d’églises et gendre de Louis-Joseph Papineau. Plusieurs membres par alliance de la famille Papineau y reposent. Le cimetière est cité site patrimonial.
Ferme modèle – Grange Pesant
La grange Pesant, ou Owens, a été construite en 1907 à la sortie est de Montebello. Henri Bourrassa avait participé, dans les années 1890, à l’établissement d’une ferme modèle, une première expérience qui sera récompensée par la médaille du Mérite agricole en 1893.
Manoir Quesnel
Originaire de Saint-André-Avellin, Oscar Quesnel fait construire sa maison en 1915. Elle consacre une carrière commerciale fructueuse commencée à Ripon avec l’achat de son magasin général. Le territoire d’influence d’Oscar Quesnel s’étendra jusqu’à Chénéville.
Maison Aubry
La maison Aubry a sans doute été construite avant 1866 et recouverte de briques en 1889. Fortunat Aubry, dont le nom est resté associé à la maison, hérite de la bâtisse de sa tante, veuve Charlebois, et y établit, en 1897, le bureau de poste de Montebello. Il restera maître de poste pendant 40 ans, soit de 1897 à 1936, en plus d’occuper la fonction de maire de Montebello et de marguillier de la paroisse. La maison Aubry fait partie de l’Inventaire du patrimoine bâti de la région de l’Outaouais.
Maison Charlebois
En 1840, Basile Charlebois a fait ériger une partie de la résidence aujourd’hui connue sous le nom de maison Charlebois sur le territoire de ce qui deviendra la municipalité de Montebello.
Église et presbytère Notre-Dame-de-Bonsecours
L’église et le presbytère de Notre-Dame-de-Bonsecours seront construits entre 1895 et 1896 sur les plans de Napoléon Bourassa, architecte, peintre et romancier et gendre de Louis-Joseph Papineau. Première paroisse catholique de l’Outaouais, Notre-Dame-de-Bonsecours a été créée grâce au soutien de la famille Papineau.
Ancienne école ménagère régionale
L’ancienne école ménagère régionale de Montebello ouvrira ses portes en 1920 dans le couvent des Sœurs grises qui ont reconstruit trois fois leur édifice emporté par les flammes. L’établissement enseignera l’économie familiale aux jeunes filles de la région jusqu’en 1951. La bâtisse reconstruite en 1920 doit ses briques de ciment à la générosité du curé Cumberland qui fait l’acquisition d’une machine à blocs de ciment pour aider les sœurs. La bâtisse inventoriée a aujourd’hui une vocation résidentielle.
Ancienne gare de Montebello
Construite en 1931 avec les surplus de billes de cèdre rouge du château Montebello, la gare de Montebello s’inspire également de son style chalet suisse. Le bois destiné à la construction du château est arrivé à la Petite-Nation depuis la Colombie-Britannique par trains entiers du Canadien Pacifique.
Maison Cyrille-Lefèvre
La maison Cyrille-Lefèvre est l’une des plus vieilles maisons de Montebello. Elle aurait été construite vers 1883 pour Louis Dominique Fortin. En 1917, Cyrille Lefebvre, un proche de la famille Papineau, en fait l’acquisition. Ayant travaillé pour la famille Papineau, notamment à titre de gardien de la chapelle funéraire, il fait l’acquisition d’objets et de lettres de cette famille. Ses collections seront remises aux archives du Canada à son décès en 1966. La maison a subi des transformations importantes au fil des ans, mais son aspect extérieur n’a pas été altéré. La bâtisse fait partie de l’inventaire du patrimoine bâti de la région de l’Outaouais.
Rue Notre-Dame
Le village de Montebello a souffert de l’incendie de 1913 qui a ravagé une grande partie de son centre, mais la rue Notre-Dame reste une rue pittoresque avec de nombreux bâtiments centenaires. On retrouve le cimetière de Notre-Dame-de-Bon-Secours à son extrémité ouest, puis de belles maisons anciennes et diverses constructions importantes dont le lieu historique national du Manoir-Papineau ainsi que l’ancienne gare ferroviaire déplacée.
Château Montebello
En 1929, l’Américain Harold Marcus Saddlemire rachète le domaine de la famille Papineau à ses héritiers pour en faire un club privé de chasse et de pêche réservé à une élite, le Seignory Club. Inspiré par les grands hôtels des Alpes suisses, il y fait construire un château en bois rond dont le chantier démarre en avril 1930. Il sera terminé en un temps record sous la direction de Victor Nymark, son chef de chantier finlandais, avec des billes de cèdre rouge venues en train de la côte ouest.
Chapelle funéraire Louis-Joseph-Papineau
La chapelle funéraire Louis-Joseph-Papineau fait partie du domaine Papineau établi de 1846 à 1933. Après une carrière politique bien remplie, Louis-Joseph Papineau aménagera son domaine en construisant plusieurs bâtiments dont le manoir sera l’élément principal et en effectuant des travaux paysagers. Construite de 1853 à 1855 sur le domaine seigneurial par Louis-Joseph Papineau et son fils Louis-Joseph-Amédée, la chapelle funéraire est un petit édifice religieux d’influence néogothique. Elle sera reconstruite en 1933.
Île Canard Blanc
L’île Canard Blanc est située au milieu du lac Simon qui fait partie du territoire ancestral des Algonquins weskarinis. Cette île de trois kilomètres de longueur a été habitée au XIXe siècle et au début du XXe siècle par une famille algonquine du nom de Canard Blanc et des légendes algonquines y sont rattachées. Dans la partie nord de l’île, un sentier permet d’accéder à un lac de cratère, le lac des Étoiles, sans doute né de l’impact d’une météorite. Un circuit d’interprétation historique sur l’île permet de prendre connaissance de son histoire.
Église Saint-Félix-de-Valois
Bâtie en 1915, l’église Saint-Félix-de-Valois, dont les plans ont été réalisés par les architectes Joseph-Elgide-Césaire Daoust et Louis-Zéphirin Gauthier, passe pour être le plus beau bâtiment du nord de la Petite-Nation. C’est une carrière à proximité du village qui a fourni le beau granit rosé dont les murs sont faits. De style néogothique, l’église comporte un clocher dont la flèche atteint 47 mètres de hauteur. À l’intérieur, l’église a conservé de nombreux éléments anciens, dont le maître autel, les statues, l’horloge et le mobilier. L’église a été inventoriée.
Manoir Louis-Joseph-Papineau
En 1846, Louis-Joseph Papineau entreprend à Montebello la construction d’un manoir très élégant. Âgé de près de soixante ans, il a une carrière politique bien remplie derrière lui. Son leadership dans la rébellion des patriotes de 1837 l’a obligé à s’exiler aux États-Unis et en Europe pendant plusieurs années et il souhaite, en rentrant au pays, se consacrer au développement de la seigneurie qu’il a achetée de son père en 1817.