Centre régional des archives de l'Outaouais, Fonds TROPVEPO, p.64

Bibliothèque et archives nationales du Québec, 07H_E6_S5_D28_PVG-001

Bibliothèque et archives nationales du Québec, 07H_P134SS2D1P130

Centre régional des archives de l'Outaouais, Fonds Michel-Couture P52,S1,D2,P4

Entre 1969 et 1974, le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau adoptait un décret pour la construction du complexe de la Place-du-Portage devant accueillir des milliers de fonctionnaires fédéraux dans le Vieux-Hull. Cette démarche avait comme fin l’intégration de la rive québécoise de la rivière des Outaouais dans le giron fédéral. Il était également présenté comme un moyen de revitaliser les quartiers ouvriers du centre-ville de Hull qui s’étaient bâtis autour des usines d’E. B. Eddy et de celles situées près de la rivière des Outaouais.

La construction des édifices fédéraux ne pouvait toutefois se faire sans bouleverser la vie de la population locale principalement constituée de gens de revenus modestes issus de la classe ouvrière. La démolition de 1500 maisons et commerces entraîna l’expropriation de 5000 résidants du centre-ville de Hull.

Le gouvernement du Québec fut lui aussi impliqué dans cette vague d’expropriations sévissant à Hull. En 1969, quelques 120 familles du secteur compris entre les rues Notre-Dame, Verchères, Maisonneuve et de l’Hôtel-de-Ville furent évacuées afin de faire place à des immeubles administratifs.

D’autre part, le projet d’autoroute McConnell-Laramée (aujourd’hui le boulevard des Allumettières) a forcé l’expropriation de plusieurs dizaines de résidences des rues Saint-Laurent et Laramée ainsi que d’autres artères du secteur de Wrightville. Enfin, un total de 75 résidences furent expropriées en 1974 lors de l’élargissement du boulevard Sacré-Cœur entre le boulevard Maisonneuve et la rue Saint-Rédempteur.

Si pour les uns ces changements constituent un atout pour le développement économique de Hull, pour les autres, ils représentent plutôt un épisode dramatique de l’histoire hulloise. Quoi qu’il en soit, ces actions modifièrent indéniablement le visage du centre-ville de Hull.

Source :
  • THÉORÊT, Hughes. «Dehors tout le monde!» dans Hier encore, no 3 (hiver 2011), p. 10-16.

 

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