Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Abbé Jean-Louis Morin, 14 juin 1955.

Cette rue et ce parc sont nommés en l’honneur de Jean-Louis Morin (1923-2005), père dominicain.

Le père Morin a grandi dans un milieu aisé. Son hésitation entre la médecine et la soutane l’a amené à embrasser une vocation sacerdotale particulière : il a voué son énergie aux démunis. Au lieu de guérir les corps, il s’est fait médecin des humains dans leurs luttes quotidiennes contre les préjugés et le rejet.

Ordonné prêtre en 1951, le père Morin fut nommé vicaire en 1954, puis devint curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste d’Ottawa en 1966. Ses onze années passées là-bas lui ont permis de côtoyer la misère et la déchéance humaines.

Ainsi, en 1971, il quitte sa charge de curé pour se consacrer aux itinérants de l’Outaouais parmi lesquels il vécut jusqu’à la fin de ses jours.

Son engagement social, sa générosité et son dévouement ont vite conduit à la création de nombreuses œuvres dans la région, notamment le Gîte Ami du secteur de Hull et le Centre régional Kogaluk, deux refuges destinés aux sans-abri, afin de les aider à combattre la pauvreté, l’alcoolisme et l’itinérance. Les voisins et Entre-Amis sont aussi ses œuvres.

En décembre 2011, le père Morin a reçu, à titre posthume, le prix Robert-Sauvé. Ce prix soulignait l’engagement du père Morin qui a œuvré auprès des personnes les plus démunies de la société pendant plus de trente ans.

Les prix Robert-Sauvé sont remis par la Commission des services juridiques du Québec afin de souligner la contribution exceptionnelle de personnes qui ont travaillé à la promotion des droits des démunis. 

Sources :
 
LAMBERT, Pierrot, et Simone SAUMURE-LAMBERT.Vivre avec les sans-abris :les itinérants de l’Outaouais et Jean-Louis-Morin, Ottawa, Éditions du Vermillon, 2005, 217 p.  (Visages; 18).
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