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Cette rue est nommée ainsi en l’honneur d’Ezra Butler Eddy (1827-1906), homme d’affaires, industriel et politicien. Ezra Butler Eddy est né le 22 août 1827 près de Bristol, au Vermont (États-Unis). Il était le fils de Samuel Eddy, cultivateur, et de Clarissa Eastman. Le 29 décembre 1846, il épouse, à Bristol, Zaida Diana Arnold. Ils eurent deux fils et une fille. Il fait ses études à l’école publique de Bristol et commence sa carrière dans la ville de New York en tant que commis dans un magasin. Diverses tentatives plus ou moins fructueuses dans des entreprises de produits laitiers et de fabrication d’allumettes au Vermont, entre 1847 et 1854, l’amènent à quitter sa région natale pour aller à Hull, afin d’y continuer la fabrication d’allumettes qu’il avait entreprise à Burlington en 1851. Des liens commerciaux unissaient alors la vallée de l’Outaouais et Burlington. À son arrivée à Hull en 1854, il loue un local dans l’atelier du marteau à bascule de Ruggles Wright. C’est dans ce bâtiment qu’il établit sa célèbre manufacture d’allumettes. L’entreprise revêt alors un caractère familial, madame Eddy initiant elle-même les femmes et les enfants de la région à l’emballage des allumettes à domicile. Celles-ci sont vendues dans un magasin situé près de la fabrique et distribuées dans la région par Eddy lui-même. Hull n’était alors qu’une bourgade de quelques deux cents habitants, mais l’établissement des fabriques d’Eddy était connu du dehors, et de tous les points du pays commençait l’arrivée de Canadiens-français venant s’établir autour des fabriques d’Eddy. Lorsque Ruggles Wright meurt en 1863, Eddy devient locataire de plusieurs des bâtiments industriels à la chute des Chaudières. Eddy diversifie alors sa production et agrandit les bâtiments. Avec le temps, sa gamme de produits se diversifie; bientôt, en plus d’allumettes, sa compagnie fabriquera des seaux en bois, des épingles à linge, des planches à laver, des caisses, des cadres de fenêtres, des portes, du bois de construction et, finalement, du papier. Pour ce faire, iI employait au-delà de 500 personnes des deux sexes et tout Hull pour ainsi dire travaillait pour lui. Les filles et les femmes travaillaient à la fabrique d’allumettes et les hommes aux scieries ou à la fabrique de seaux et de cuvettes, et les femmes à la maison fabriquaient pour Eddy des boîtes pour ses allumettes une fois les enfants couchés. Contrairement aux autres magnats de l’exploitation forestière de l’Outaouais, c’est par le biais du bois manufacturé qu’Eddy fait son entrée sur la scène du commerce du bois. Au déclin amorcé dans la production du bois scié au début des années 1880, Eddy avait réagi en se dirigeant, en 1890, vers un secteur prometteur, la production de la pâte, puis celle du papier. S’il réussit si bien durant cette période d’expansion du capitalisme industriel, c’est aussi parce qu’il s’engage en politique. En effet, de 1870 à 1875, il est député à l’Assemblée législative sous la bannière du parti conservateur. Puis, durant quatre ans, il cumule les fonctions de maire du canton de Hull et de député provincial. D’ailleurs, c’est lui qui présente le projet de loi créant la cité de Hull en 1875. Puis, il est élu plusieurs fois conseiller municipal de la municipalité de Hull qu’il a contribué à créer; il représente le quartier 3, de 1878 à 1888 et en 1891-1892, et est maire de Hull de 1881 à 1884, en 1887 et en 1891. Ezra Butler Eddy meurt à Hull le 10 février 1906 à l’âge de 78 ans. Sources :
FARFAN, Matthew, « Ezra Butler Eddy (1827-1906) », Cybermagazine : patrimoine de l’Outaouais, [En ligne], 2010. [http://outaouais.quebecheritageweb.com/fr/article/ezra-butler-eddy-1827-1906] (Consulté le 14 août 2014).
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