Du mythe à la réalité

L’astrolabe est selon les experts bel et bien d’origine française et a été fabriqué au début du XVIIe siècle. L’intérêt nouveau pour les écrits de Champlain, peu après la découverte de l’astrolabe, a amené les chercheurs à établir un lien direct entre l’objet et le récit de l’explorateur, peut-être trop rapidement. De fait, les récits de Champlain indiquent qu’il s’est départi, avant le Sault-des-Chats, de tous les objets non essentiels au voyage. De plus, le passage par le lac Cobden, proposé par les Anishinabeg, sera aussi emprunté par d’autres Européens, notamment les missionnaires jésuites.

Ces derniers étaient réputés pour leur solide formation et utilisaient des astrolabes, comme en témoigne la découverte d’un instrument semblable à Christian Island, dans la région des Grands Lacs, en 1925. Donc, rien ne prouve véritablement que l’astrolabe découvert près de Cobden soit celui de Champlain. Par ailleurs, le petit astrolabe actuellement situé au Musée canadien des civilisations ne peut fournir des mesures aussi précises que celles rapportées par Champlain dans son récit. L’explorateur utilisait probablement d’autres outils pour faire ses relevés de latitude.

Sources :

  • Musée virtuel du Canada. 2001. «Astrolabe de Champlain». Dans Activités. En ligne. <http://champlain.rpfo.ca/activite/apprentissage.php>. Consulté le 22 août 2012
  • Bergeron, Yves. 2007. «Astrolabe de Champlain: parcours d’un objet mythique du patrimoine canadien». Dans Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française. En ligne. Consulté le 22 août 2012.
Photographie de la statue de Champlain à proximité du Musée des beaux-arts du Canada

Crédit photo: Michel Riberdy

Statue de Champlain à la Place du Portage, Gatineau, Qc 2013

Crédit photo: Réseau du patrimoine gatinois